J’ai depuis toujours été attirée par la nature ce qui m’a amenée il y a quelques années à trouver une maison en pleine campagne. Depuis peu je me suis immergée totalement dans cet immense espace de ciel, de forêt et de bocage. Le travail du grès m’a conduit tout naturellement à m’intéresser à la terre et donc au jardin. Je suis toujours frappée par l’éphémère et le fragile, c’est pourquoi je peins souvent tous les états d’une fleur: du bouton, qui dans un instant sera ouvert, jusqu’à la chute des pétales.

C’est aussi pour cela que j’introduis toujours dans ma peinture des abeilles, des papillons ou des libellules qui font partie du monde des fruits ou des fleurs. Le fait d’avoir toujours les mêmes sujets importe peu , ce qui compte c’est de rendre la sensation, la vibration, la lumière.

Quand on peint, on a l’impression d’être dans un moment qui ne se retrouvera plus. Il faut indéfiniment recommencer pour essayer de capter cette matière vivante et cette lumière qui vous échappent sans cesse. L’essentiel en ce qui me concerne c’est le va et vient permanent entre la peinture et le jardin, entre le toucher de la terre et le geste de peindre.


Liza Lehoussine